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La SFD et Vous SOCIETE FRANCOPHONE DU DIABETE
Lettre d’informations N°29 Mai 2020
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Avec la fin annoncée du confinement et le retour progressif à une vie et à une activité, espérons-le, un peu plus « normales », La SFD et Vous revient à son format habituel tout en restant largement orientée sur la thématique COVID-19. N’oubliez pas, pour être informés quotidiennement de l’évolution des connaissances, de suivre @SFDiabete sur Twitter. Bonne lecture et prenez bien soin de vous !
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| | La téléconsultation en diabétologie
COVID-19 est une pandémie aux conséquences humaines terribles sans parler des problèmes économiques qui apparaissent dans un second temps comme un effet collatéral inévitable du confinement. Mais, nous l’avons vu dans le numéro précédent de La SFD et Vous, le confinement était la seule façon d’éviter une tragédie. Les experts de l’ “Imperial College of London” avaient ainsi calculé qu’en l’absence de tout confinement, l’épidémie s’arrêterait lorsqu’environ 80% de la population serait touchée. Le calcul est rapide : en France cela aurait représenté environ 50 millions de cas et avec une mortalité estimée à environ 1%, cela aurait pu se traduire par 500.000 morts. Et encore, on ne tient pas compte ici de la saturation des services de réanimation qui aurait entrainé un taux de mortalité bien supérieur à 1%. Nos patients diabétiques font partie des personnes considérées comme particulièrement à risque de forme grave et l’étude CORONADO dont Matthieu Pichelin vous parlait dans le précédent Éditorial devrait nous en apprendre davantage prochainement. Cela nous a obligé à changer nos habitudes et même pour les plus réticents d’entre nous à développer les téléconsultations ou au moins les consultations téléphoniques. Les dérogations accordées par l’Assurance Maladie nous ont largement facilité les choses. Et cela a mis en évidence tout l’intérêt du partage des données notamment pour la mesure du glucose en continu. Cela nous a permis de montrer à nos patients que ces systèmes de partage des données ne sont pas destinés à les surveiller mais à pouvoir discuter avec eux à distance des résultats. Et si de ce fait, les personnes qui utilisent la mesure du glucose en continu prennent l’habitude de télécharger, regarder et analyser leurs données de façon régulière, on aura énormément gagné dans notre démarche d’aide à l’autonomisation dans la prise de décisions. Même si certaines téléconsultations incluent un long moment technique pour guider des personnes pas toujours à l’aise avec la technologie pour le téléchargement des données d’un lecteur ou la connexion au site de référence, les patients sont généralement ravis d’acquérir ces compétences techniques et de découvrir l’analyse des courbes. Ils peuvent aussi voir tous l’intérêt de renseigner repas et bolus de correction pour l’analyse rétrospective des données et comprendre ainsi notre insistance à les obtenir…
Dans toute crise, il faut chercher si on peut trouver des aspects positifs. Peut-être que notre façon de pratiquer la diabétologie va totalement changer en développant un authentique partage des données et en permettant une plus grande autonomie des patients. Et ce partage sera de toute façon indispensable au moment de la boucle fermée. | | | |
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| | Du côté des associations professionnelles et des congrès | |
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| | Du côté de la SFD et des groupes de travail SFD | |
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| | Du côté de la SFD Paramédical | |
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| | La FFRD est officiellement le promoteur de l’étude de cohorte SFDT1. Ce projet vise à inclure plus de 15.000 patients DT1 de tous âges qui seront suivis tous les 3 ans pendant 9 ans. Les ouvertures des prochains centres s’organisent progressivement même si bien entendu un temps d’arrêt a été nécessaire en raison du confinement.
En 2019, ce sont 4 projets de recherche qui ont été primés par la FFRD (1 de recherche fondamentale, 1 de recherche clinique, 2 de recherche translationnelle). Le montant des allocations atteint presque 1 million d’euros : 2 allocations de 150 k€ et 2 allocations de 300 k€ chacune. Les lauréats ont pu présenter leurs projets lors d’une conférence de presse le 4 décembre.
L’appel à projets 2020 est en cours et a été reporté en raison des circonstances jusqu’au 1er juillet 2020. L’agenda de la FFRD est disponible sur le site.
Pour en savoir plus, consultez le site FFRD et
suivez la FFRD sur Twitter : @FondationFFRD
• www.ffrdiabete.org • http://www.ffrdiabete.org/la-recherche/les-laureats/ • http://www.ffrdiabete.org/la-fondation/agenda-ffrd/
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| | Du côté des e-diabete masterclasses | |
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| | Il s’agit d’une formation à distance, par des experts, sur la thématique du diabète, en partenariat notamment avec la SFD. Ces cours mensuels, initialement conçus essentiellement pour les personnes exerçant dans des pays francophones situés loin des lieux des congrès, sont en fait destinés à tous. Ils sont diffusés le jeudi (13h00 GMT = 14h00, heure de Paris) et si vous vous êtes inscrit au préalable, vous pourrez poser des questions en direct à l’expert. Ces cours restent ensuite disponibles sur le site par le lien ci-dessous. Le cours du mois de mars a été donné par le Pr Gérard REACH (Décision médicale partagée). Depuis, en raison de l’épidémie COVID-19 et compte-tenu de l’impossibilité qu’ont beaucoup d’équipes pour se réunir et assister en direct aux diffusions, des rediffusions sont programmées : la vaccination chez la personne diabétique par le Pr Ariane SULTAN en avril et le programme ultérieur vous sera bientôt communiqué via Twitter et sur le site : restez connectés !
• https://masterclasse.e-diabete.org/site/ | |
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| | Du côté du coin de la Biblio | |
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| | N’oubliez pas de lire régulièrement le « Coin de la Biblio » que vous recevez par mail mais que vous pouvez aussi retrouver sur le site. Là aussi un temps d’arrêt a été nécessaire en raison de la pandémie COVID-19.
N’oubliez pas non plus de consulter régulièrement « des chercheurs francophones à l’honneur » pour suivre la recherche en diabétologie francophone. Vous trouverez un article présenté par le Pr Kamel Mohammedi (1er auteur = Manuel Sanchez) sur Longueur des télomères et risques d’amputation du membre inférieur au cours du diabète de type 1 publié dans le numéro d’Avril 2020 de Diabetes Care et l’article présenté par le Dr Sylvie Picard sur Troubles musculo-squelettiques au cours du diabète de type 1 publié dans le numéro d’Avril 2020 de Clinical Diabetes.
Et vous qui venez de publier un article, une
revue, une lettre, un commentaire, n’oubliez pas de nous l’indiquer pour
pouvoir diffuser votre travail à l’ensemble des adhérents SFD dans cette
rubrique.
• https://www.sfdiabete.org/mediatheque/kiosque/le-coin-de-la-biblio • https://www.sfdiabete.org/medical/la-recherche/des-chercheurs-francophones-lhonneur | |
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| | Du côté des prises de position SFD | |
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| | Du côté des allocations de recherche et prix SFD | |
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L’appel à dépôt des dossiers pour les bourses ou allocations SFD et SFD-industrie 2020 est terminé. Vous retrouverez sur le site
la liste des allocations et des partenaires industriels.
Des bourses de 1500 € peuvent en revanche
toujours être envisagées pour des chercheurs ou cliniciens membres de la SFD prioritairement
âgés de moins de 40 ans qui sont premiers signataires d’une communication orale
ou affichée pour
le congrès de l’ADA ou de l’EASD. La demande devra être
accompagnée de l’acceptation officielle de la communication et de la copie du
résumé. L’attribution se décidera après évaluation par le conseil scientifique
de la SFD.
A noter
également qu’il existe une cinquantaine de bourses de 450 € disponibles pour
les jeunes chercheurs de moins de 35 ans pour les
congrès de la SFD. Une
demande motivée approuvée par le directeur du laboratoire ou de l’équipe doit
être adressée au Président du Conseil Scientifique. Les bourses seront
délivrées très préférentiellement aux auteurs de communications orales ou
affichées.
• https://www.sfdiabete.org/medical/la-recherche/allocations-de-recherche-et-prix/allocations-de-recherche-2020 • https://www.sfdiabete.org/medical/la-recherche/bourses-de-voyage-pour-reunions-de-recherche-en-diabetologie
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| | Du côté de ce que vos patients vous disent | |
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Après la controverse sur l’hydroxychloroquine dans le traitement de COVID-19 que nous avons évoquée dans La SFD et Vous d’avril 2020, apparaissent maintenant des questions sur le rôle de la nicotine dans COVID-19.
Des données physiopathologiques pourraient effectivement suggérer un rôle protecteur de la nicotine. Un des mécanismes pourrait passer par l’inhibition par la nicotine de la synthèse des récepteurs ACE2 au niveau des bronches, ces récepteurs permettant l’entrée du coronavirus SARS-Cov-2 dans les cellules pulmonaires. L’article paru dans Pour la Science (lien ci-dessous) explique bien, de façon simple, les potentiels mécanismes d’action. Cependant, cela ne signifie pas que les fumeurs ont moins de risque. Le tabac est certainement la voie la plus dangereuse pour amener la nicotine au niveau des bronches. Et une enquête faite auprès de 5000 vapoteurs va plutôt contre un rôle protecteur évident de la nicotine.
Certains chercheurs ont voulu voir si les hypothèses physiopathologiques se vérifiaient en clinique. Une méta-analyse de 13 études a d’abord conclu à l’absence d’effet aggravant du tabac sur le risque de forme grave de COVID-19. Il faut toutefois noter que la définition du tabagisme était variable en fonction des études, puisqu’au moins une des études inclue ne considérait comme fumeurs que ceux qui avaient cumulé plus de 30-paquet-années !
Puis une étude française a été particulièrement remarquée et médiatisée, rapportant que la proportion de fumeurs est diminuée de 80% par rapport à la population générale dans une population de patients atteints de COVID-19 (patients ambulatoires ou hospitalisés mais pas en réanimation). Mais plusieurs biais sont possibles. Le principal est que la population des ex-fumeurs est ici très mal définie pouvant inclure des personnes ayant arrêté de fumer 24 heures avant l’inclusion dans l’étude... Par ailleurs, les cas les plus sévères sont écartés de l’étude car hospitalisés en réanimation.
Et d’autres articles montrent au contraire un rôle aggravant du tabac pour COVID-19. Une méta-analyse incluant 12 articles montre ainsi une augmentation du risque de forme grave de COVID-19 chez les fumeurs avec un OR à 2,25 (IC95% 1,49-3,39, p=0,001). Une étude chinoise publiée dans le N Engl J Med rapporte un risque plus que doublé de forme grave chez les fumeurs. Une étude Chinoise de fin février montre en analyse multivariée un OR à 14 chez les fumeurs (incluant a priori aussi les anciens fumeurs) pour le risque de forme grave de COVID-19.
Il faut donc être extrêmement prudent dans les messages délivrés aux patients et/ou en public et attendre d’autres études. Mais dès maintenant, sur un plan très pratique il faut vous rappeler que si vous êtes à proximité d’une personne en train de fumer (ou vapoter) il faut par prudence nettement augmenter la distance de sécurité. En effet, si cette personne est atteinte de COVID-19, le virus sera présent dans la fumée ou la vapeur expirée. Or, si une personne fume ou vapote, cela implique par définition qu’elle ne porte pas de masque et si vous pouvez sentir la fumée (ou vapeur) cela signifie que vous en inspirez et que potentiellement, en même temps, vous inspirez des virus…
Les liens des spécialistes : • https://www.qeios.com/read/Z69O8A.13
• https://www.qeios.com/read/article/569 • https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.04.13.20063669v1 • https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2002032 • https://journals.lww.com/cmj/Abstract/publishahead/Analysis_of_factors_associated_with_disease.99363
Les liens des patients ET des spécialistes : • https://www.pourlascience.fr/sr/covid-19/et-si-la-nicotine-entravait-le-sars-cov-2-19315.php • https://www.aiduce.org/nicotine-et-covid-19-enquete-aupres-de-5000-vapoteurs/ • https://tobacco.ucsf.edu/reduce-your-risk-serious-lung-disease-caused-corona-virus-quitting-smoking-and-vaping
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| | Les résultats de CORIMMUNO ont été dévoilés en avant-première par l’APHP ce 27 avril. Il s’agit d’un essai randomisé versus placebo ayant inclus 129 patients étudiant le tocilizumab + traitement habituel (n=65) versus traitement habituel (n=64). Cet anti-IL6 (impliqué dans l’orage cytokinique dont nous vous parlions dans le numéro d’Avril de La SFD et Vous) prescrit pour les polyarthrites rhumatoïdes sévères a permis de réduire significativement la nécessité de ventilation assistée ou de décès à J14 sans que les chiffres aient été rendus publics pour l’instant. Les résultats ont été présentés avant d’être soumis à publications pour des raisons éthiques. D’autres essais sont également en cours d’analyse.
• https://www.aphp.fr/contenu/le-tocilizumab-ameliore-significativement-le-pronostic-des-patients-avec-pneumonie-covid
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| | | | Et n’oubliez pas de nous rejoindre sur Twitter : @SFDiabete et de consulter régulièrement les offres d’emploi diffusés sur notre site. | | | |
| | Responsable Editorial : Sylvie Picard, Dijon
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