Marie Bouly, Véronique Labbé-Gentils et Agnès Desserprix
La séance plénière d'ouverture nous a permis de définir les critères de faisabilité dans trois biopsies osseuses : - La biopsie osseuse sous échographie BOSE - La biopsie osseuse au pied du lit BOL - La biopsie osseuse chirurgicale BOC Pour chacune d'entre-elles un protocole a été détaillée nous retiendrons la nécessité de travailler en collaboration avec les différents opérateurs : Bose : Privilégier le même opérateur entre l'échographie diagnostic et l'échographie pour réaliser la biopsie BOL : Former les soignants médicaux et paramédicaux à une pratique respectueuse d'une asepsie et de l'analgésie du patient. BOC : Favoriser les échanges pluridisciplinaire en vue de travailler dans le cadre d'une chirurgie conservatrice en cas de neuropathie et non d'artériopathie.
Nous avons pu également écouter Gérard Réach qui a détaillé le lien entre la compliance des patients au traitement de décharge et leur comportement à haut risque cardiovasculaire.
Deux jours à Montpellier où les paramédicaux ont été très présents. Ils ont animé des ateliers sur les pansements et topiques qui a permis un rappel indispensable des bonnes pratiques, sur la réalisation de plâtre de décharge et sur le suivi podologique, indispensable dans le cadre d'une équipe pluri-disciplinaire de la prévention des récidives de plaie.
Ces ateliers ont mis en avant des pratiques professionnelles et permis des échanges de proximité.
La gypsothérapie ou l'art du doute est un véritable artisanat d'art où toutes les techniques peuvent être envisagées dans le contexte où le patient vivant avec un diabète et présentant une neuropathie des membres inférieurs est respecté. Décharger c'est prendre en compte les besoins de celui-ci et utiliser des matériaux adaptés légers permettant une accessibilité à la plaie si nécessaire.
De plus, pour éviter au maximum le retard de prise en charge de ces patients avec une plaie de pied, le congrès a proposé un atelier où les participants ont appris à prioriser les degrés d’urgence. Quand envoyer le patient au centre pied de référence ? Sur quel outil s'appuyer pour l'orientation des patients ? Les réponses concrètes (FIGURE 1) apportées permettront un parcours de soins plus fluide et plus sécurisé pour nos patients. 
Figure 1. Parcours de soins primaires pour les patients diabétiques avec une nouvelle plaie de pied.
Bouillet, Benjamin, et al. "Un parcours de soins primaires pour améliorer la prise en charge et le pronostic des patients diabétiques avec une plaie de pied." Médecine des Maladies Métaboliques 15.1 (2021): 85-89. Figure consultable en ligne : Un parcours de soins primaires pour améliorer la prise en charge et le pronostic des patients diabétiques avec une plaie de pied - ScienceDirect
Enfin, une session spéciale télémédecine nous montre qu'elle prend une place de plus en plus importante dans la prise en soins des plaies de pied. Elle permet de diminuer les hospitalisations pour aggravation , d'éviter de longs et coûteux transports pour les patients et de créer du lien ville-hôpital.
Le pied du diabétique à risque (PDR) est menacé par le spectre de l’amputation qui est dans 85% des cas et selon l’IWGDF secondaire à une plaie. Une stratégie qui comprend, la prévention, l’éducation du patient et du personnel de santé, une prise en charge thérapeutique multidisciplinaire des ulcères du pied et une surveillance étroite peuvent permettre pour l’organisation mondiale de la santé (OMS) et la fédération internationale du diabète (FID) de réduire de plus de 50% les taux d’amputation.
Faute de cette prise en charge le patient récidivera dans 60% des cas !
A nous professionnels de santé de « coacher » notre patient cicatrisé et de lui proposer un guide des bonnes pratiques dès la fin de la cicatrisation : prise en charge de la cicatrise, soins de pédicurie, control vasculaire, évaluation du report des charges métatarsiennes, appareillage et ou chaussage adaptés, sans oublier le membre controlatéral. 
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