JEF 
Mai 2020

Il nous faut regarder     

Confinés pour sauvegarder la force et la puissance de la vie, tels des Noé voguant sur les flots d’une mer d’incertitudes, déracinés de nos habitudes et traversant un déluge d’informations, nous guettons à présent la découverte d’une terre nouvelle, « une île au large de l’espoir ».

 Et si, moins bousculés par les sollicitations extérieures, au-delà de nos portes fermées, les yeux étonnés, derrières nos fenêtres et nos masques en tissu, ce confinement nous avait fait voyager vers l’essentiel, notre arche, nous-mêmes, portant un autre regard sur nos vies ?

 Dessiné et repris dans de nombreuses chansons, ce mot « regard » me rappelle celui de mon père, perpétuel observateur de l’humanité. Ce sont ses regards et son envie de transformer les nôtres qui le motivèrent à conquérir le cœur des publics. 

Et c’est de regard encore qu’il s’agit dans cette réplique, de la main de Jacques, quand Don Quichotte s’adresse à Sancho, dans le spectacle L’Homme de la Mancha.  

- France Brel

 
 
  
 
 
 
 

La Fondation à la maison

En attendant la réouverture de l'exposition, France vous propose quelques documents disponibles également sur les tablettes interactives de notre espace Brel Auteur, à retrouver sur notre site Internet

Les témoins

Choisis parmi la soixantaine de témoins qui évoquent leur rencontre avec Jacques Brel, écoutez les souvenirs d’Isabelle Aubret, de Guy Bruyndonckx, de Claude Lelouch et de Jean-Claude Calon. Les écouter sur le site

 
 
  
 
 

Les manuscrits

Sélectionnée parmi les manuscrits présentés dans nos tablettes, voici la dernière page de l’un des cahiers de travail de Jacques Brel. Voir le manuscrit en entier et son commentaire.

 
 
  
 
 

L’interview Brel Parle

Extrait du son intégral Brel Parle à écouter dans le salon des archives. Ecouter l’extrait.

 
 
  
 
 

Les photos

Sur cette photo, Jacques Brel, dans son rôle de Don Quichotte dans le spectacle de L’Homme de la Mancha, découvre ce qu’il croit être le casque d’or de Mambrino qui se révèlera être en réalité, avec la confirmation du barbier ambulant, un simple plat à barbe… Voir la photo en entier et son commentaire.

 
 
  
 
 
 
 

Durant ce temps de confinement

Nous avons applaudi jusqu’au 30 avril :

Le personnel soignant, les équipes des maisons de retraite, les conducteurs de transports en commun, les artistes, le personnel des magasins d’alimentation, les pharmaciens et leurs équipes, les ambulanciers, les livreurs, le personnel des chemins de fer, les services de police, les hôteliers, les fabricants de masques de protection, les tenanciers, les pilotes d’avions et leurs équipages, les enseignants, les bénévoles, les médecins, les éboueurs, les parents qui s’occupent de leurs enfants, ceux qui nous informent, les sportifs, le personnel des prisons, le personnel des crèches et garderies, les femmes et les hommes qui exercent leurs mandats politiques, le personnel soignant à domicile, les fleuristes, les personnes du tourisme, le personnel de salle des restaurants, les chauffeurs de taxi, tous les enfants, les institutions psychiatriques, les infirmières et infirmiers, les amoureux séparés, les agences de voyages, les grands-parents, les amoureux de la Belgique.

 
 
 

Les mots et les musiques de Jacques inspirent encore… 

 
 
 

La chanson Vesoul a inspiré de nombreuses parodies. 

Par la cadence qu’il s’impose pour interpréter Vesoul, Jacques vise la performance de la prestation, déployant son talent du rythme et de l’articulation, comme il le démontre déjà dans La Valse à mille temps, n’aidant guère en cela les futurs interprètes. 
« Cette chanson est une blague qui n’en est pas vraiment une. Il y a un arrière-plan qui est le matriarcat dans lequel on vit. Actuellement, le gars dit : "dimanche, on n’ira pas au bois". Sa femme dit : "si, on ira au bois". Le mec répond : "jamais". Et le dimanche il va au bois pour éviter les salades. » (Spécial n°192, 27/11/1968.)
- Extrait du livre Jacques Brel auteur
 
 
 

Jérôme de Warzée - L’Ampoule (Vesoul)

 
 
  
 
 

Les Goguettes - T’as voulu voir le salon (Vesoul)

 
 
  
 
 

Jérôme de Warzée - La Vague dure longtemps (La Valse à mille temps)

 
 
  
 
 

Benoit Malevé - Covid tango (Tango funèbre)

 
 
  
 
 

Jean-Paul Schneck (Strasbourg) - Trop tard (Zangra)

Je m’appelle D. C. et je suis jeune externe
Au CHU d’Strasbourg qui domine la plaine
D’où le virus viendra qui me fera héros

En attendant ce jour, je m’ennuie quelquefois
Alors, je vais en ville voir les filles en troupeaux
Mais elles rêvent d’amour et moi de mes études

Je m’appelle D. C. et maintenant interne
Au CHU d’Strasbourg qui domine la plaine
D’où le virus viendra qui me fera héros
En attendant ce jour, je m’ennuie quelquefois

Alors, je vais en ville voir la jeune Consuelo
Mais elle parle d’amour et moi de mes recherches

Je m’appelle D. C., enfin chef de clinique
Au CHU d’Strasbourg qui domine la plaine
D’où le virus viendra qui me fera héros

En attendant ce jour, je m’ennuie quelquefois
Alors, je vais en ville, boire avec Don Pedro
Il boit à mes amours et moi à mes travaux

Je m’appelle D. C., professeur de rang A
Au CHU d’Strasbourg qui domine la plaine
D’où le virus viendra qui me fera héros

En attendant ce jour, je m’ennuie quelquefois
Alors, je vais en ville, voir la veuve de Pedro
Je parle enfin d’amour mais elle de mes diplômes

Je m’appelle D. C., professeur émérite
Et j’ai quitté Strasbourg qui domine la plaine
La pandémie est là, je ne serai pas héros

 
 
 

Béatrice Delvaux - Le Soir, 10 avril 2020

 
 
  
 
 
 

© Fondation Jacques Brel d’utilité publique 2020.

 
 
 
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