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La SFD et Vous SOCIETE FRANCOPHONE DU DIABETE
Lettre d’informations N°20 Septembre 2019
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En juin, nous vous avons fait vivre en direct sur Twitter le congrès de l’ADA à San Francisco. Ce congrès a été exceptionnellement riche en résultats de grandes études et notamment d’études de sécurité cardiovasculaire (ou « CVOTs » = « cardiovascular outcome trials ») dans le DT2 concernant en particulier les analogues du GLP-1 et les inhibiteurs de SGLT2. Malheureusement nous ne disposons toujours pas des inhibiteurs de SGLT2 en France, alors qu’ils sont sur le marché dans plus de 100 autres pays, parfois depuis 2012. Cela provoque l’incompréhension de la SFD qui vient de réaffirmer sa position (Cf. liens ci-dessous) mais également la frustration de l’ensemble des endocrino-diabétologues, des cardiologues et des néphrologues. En effet les inhibiteurs de SGLT2, du fait de leurs effets cardioprotecteurs (avec en particulier un effet sans équivalent sur l’insuffisance cardiaque) et de leurs effets néphroprotecteurs, sont attendus avec impatience en France par les professionnels de santé et bien entendu par les patients. Ceci a été renforcé par les résultats présentés à San Francisco il y a quelques semaines. Des effets secondaires potentiels existent, comme avec tous les médicaments actifs, mais le rapport bénéfices/risques a été jugé largement favorable par la SFD à l’instar de la FDA, de l’EMA et des autorités de santé d’environ 100 pays.En revanche, il faut faire attention car certains sont tellement impatients de voir approuver cette nouvelle classe en France qu’ils cherchent, notamment sur Twitter, à renier les antidiabétiques oraux actuellement disponibles en remettant même en doute le rôle délétère de l’hyperglycémie et en incitant à limiter le traitement du diabète aux seuls traitements à bénéfice cardiovasculaire prouvé. Bien entendu, ces allégations ne feront pas du tout avancer les choses de façon bénéfique et risquent de semer le doute chez nos patients mais aussi chez certains médecins ou décideurs. Si vous êtes confronté(e)s à de telles déclarations, n’hésitez pas à mettre et remettre en avant la prise de position de la SFD. Et bien entendu n’oubliez pas de soutenir les tweets et retweets de la SFD. Vous êtes à présent 1457 abonnés à @SFDiabete et cela aide la SFD dans la diffusion de ses positions. Alors merci pour votre confiance et bonne rentrée avec « SFD et vous » ! | | |
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| Du côté des associations professionnelles et des congrès | |
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| Du côté de la SFD et des groupes de travail SFD | |
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| Du côté de la SFD Paramédical | |
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| La FFRD est officiellement le promoteur de l’étude de cohorte SFDT1. Ce projet vise à inclure plus de 15.000 patients DT1 de tous âges qui seront suivis tous les 3 ans pendant 9 ans. Une réunion du Conseil Scientifique SFDT1 a eu lieu à Paris le 21 juin. Les démarches se poursuivent pour le démarrage de la phase pilote qui est prévue pour fin 2019. Les 3 projets primés en 2018 par la FFRD (1 de recherche fondamentale, 1 de recherche clinique, 1 de recherche translationnelle ; bourse de 300 k€ chacun) décernés le 12 décembre peuvent être retrouvés dans les communiqués de presse.
L’appel à candidature 2019 est à présent clos. Les dossiers sont en cours d’examen par des experts externes. L’agenda de la FFRD est disponible sur le site.
Pour en savoir plus, consultez le site FFRD et
suivez la FFRD sur Twitter : @FondationFFRD
• www.ffrdiabete.org • http://www.ffrdiabete.org/documentation/communiques-de-presse/ • http://www.ffrdiabete.org/la-fondation/agenda-ffrd/
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| Du côté du coin de la Biblio | |
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| N’oubliez pas de lire régulièrement le « Coin de la Biblio » que vous recevez par mail mais pouvez aussi retrouver sur le site. N’oubliez pas non plus de consulter régulièrement « des chercheurs francophones à l’honneur » pour suivre la recherche en diabétologie francophone. Vous y retrouverez par exemple l’étude Diabeloop SP7 publiée récemment par Pierre-Yves BENHAMOU et coll. dans le Lancet Digital Health dont vos patients vous ont ou vont bientôt vous parler. Et vous qui venez de publier un article, une
revue, une lettre, un commentaire, n’oubliez pas de nous l’indiquer pour
pouvoir diffuser votre travail à l’ensemble des adhérents SFD dans cette
rubrique.
• https://www.sfdiabete.org/mediatheque/kiosque/le-coin-de-la-biblio • https://www.sfdiabete.org/medical/la-recherche/des-chercheurs-francophones-lhonneur | |
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| Du côté des prises de position SFD | |
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| Du côté de ce que vos patients vous disent | |
| Vous l’attendiez depuis longtemps, il est enfin paru : le consensus de nombreuses sociétés savantes/associations internationales (en particulier ADA, AACE, EASD, ISPAD, JDRF) pour les objectifs de mesure du glucose en continu et l’interprétation des profils AGP. Globalement, l’objectif doit être fixé à 70-180 mg/dl (63-140 mg/dl pendant la grossesse). Le TIR (« Time in range » = temps dans la cible) pour un patient adulte, non fragile doit idéalement être >70% (>50% chez les individus fragiles). Le TBR (« Time below range » = temps sous la cible = en hypoglycémie) pour un patient adulte, non fragile doit idéalement être <4% (<1% chez les individus fragiles) et le temps en hypoglycémie <54 mg/dl doit être systématiquement maintenu <1% (pour les personnes utilisant le FreeStyle Libre cette donnée peut être facilement obtenue dans LibreView). Le TAR (« Time above range » = temps au-dessus de la cible = en hyperglycémie) pour un patient adulte, non fragile doit idéalement être <25% (<50% chez les individus fragiles) avec un temps >250 mg/dl restant <5% (<10% chez les individus fragiles).
Le lien des patients : • https://diatribe.org/time-range-tips-expert-defined-goals-plus-insights-almost-500000-freestyle-libre-users
Le lien des spécialistes :
• https://care.diabetesjournals.org/content/42/8/1593
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| Aborder la question du permis de conduire devrait être systématique pour chaque patient ayant un diabète traité par insuline (ou sulfamide ou glinide). Nous avions déjà abordé ce thème fin 2018 à la suite d’une campagne médiatique qui annonçait la fin du système actuel (avis obligatoire d’un médecin agréé à intervalles réguliers). En fait, il n’en est rien : rien n’a changé à ce niveau. Le texte de loi a simplement été modifié pour le mettre en conformité avec la loi Européenne et ne considérer comme hypoglycémies sévères amenant au retrait du permis de conduire uniquement les hypoglycémies sévères survenant pendant les heures d’éveil (auparavant même les épisodes survenant au cours du sommeil étaient pris en compte) : s’il y a eu 2 épisodes en 12 mois, il y a obligatoirement retrait du permis pendant au moins 3 mois. La réglementation actuelle a été mise à jour le 6 avril 2019 et le texte stipule notamment :
En préambule à toutes les pathologies :
Tant pour le groupe léger que pour le groupe lourd, le permis de conduire ne doit être ni délivré ni renouvelé au candidat ou conducteur atteint d'une affection, qu'elle soit mentionnée ou non dans la présente liste, susceptible de constituer ou d'entraîner une incapacité fonctionnelle de nature à compromettre la sécurité routière lors de la conduite d'un véhicule à moteur. La décision de délivrance ou de renouvellement du permis par l'autorité préfectorale est prise à la suite d'un avis de la commission médicale départementale ou d'un médecin agréé. L'avis adressé au préfet peut contenir, si les conditions l'exigent pour la sécurité routière, des propositions de mentions additionnelles ou restrictives sur le titre de conduite.
Et dans la section « Diabète » :
En cas d'hypoglycémie sévère récurrente survenant durant les heures de veille, le permis de conduire n'est ni maintenu, délivré ni renouvelé jusqu'à ce que trois mois se soient écoulés depuis la dernière crise.
Le permis de conduire peut être maintenu, délivré ou renouvelé dans des cas exceptionnels à condition que ce maintien, cette délivrance ou ce renouvellement soit dûment justifié par un avis spécialisé et subordonné à un suivi médical régulier attestant que le sujet est toujours capable de conduire un véhicule dans des conditions compatibles avec les impératifs de sécurité routière.
Nous pouvons donc en théorie faire un courrier au médecin agréé pour le convaincre de maintenir le permis dans de telles conditions mais vous pouvez imaginer les conséquences juridiques (et morales) si le patient était alors responsable d’un accident grave.
Il est indispensable d’informer le patient de son obligation de voir un médecin agréé en lui indiquant que la liste est disponible sur le site de la préfecture du lieu de résidence (mais que ce médecin ne peut PAS être le médecin traitant). Ceci s’applique à tous les patients ayant un diabète avec un risque hypoglycémique ou des complications pouvant interférer avec la conduite (notamment rétinopathie avec baisse d’acuité visuelle ou neuropathie avec perte de sensibilité empêchant de sentir les pédales). En cas d’accident corporel grave (même sans rapport avec le diabète), l’absence de déclaration en préfecture via la visite au médecin agréé serait assimilée à une déclaration mensongère pour le permis (« nul n’est censé ignorer la loi ») et donc à une absence de permis et donc d’assurance. La même chose se produirait en cas de conduite dans les 3 mois suivant 2 hypoglycémies sévères diurnes sur 12 mois et ces épisodes sévères laissent par définition des « traces » administratives (SAMU, urgences…) facilement retrouvées par la justice en cas d’accident grave. Les conséquences pénales sont majeures (pouvant aller jusqu’à 4500 € d’amende et 2 ans de prison) et les conséquences financières sont toujours désastreuses en l’absence d’assurance, sans parler du coût humain.
Il est fortement conseillé d’indiquer sur le dossier du patient et/ou dans le courrier au médecin traitant que le patient a été informé pour éviter qu’un patient ne se retourne ensuite contre vous pour « défaut d’information ». A ma connaissance, cela ne s’est jamais produit en France mais il est inutile de risquer d’être à l’origine d’une jurisprudence… Et soyez certains que les médecins des compagnies d’assurances et les juristes connaissent très bien ces textes…
• https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2686 • https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000265763
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| Une analyse des résultats de DCCT/EDIC confirme le rôle important de l’hyperglycémie dans la pathogénie des complications cardiovasculaires (CV) au cours du DT1. Si, après ajustement sur l’âge, quelques facteurs de risque (fréquence cardiaque, triglycérides, albuminurie) peuvent individuellement expliquer >10% (mais <30%) des effets de la glycémie sur le risque CV, en analyse multivariée, tous les facteurs de risque combinés peuvent expliquer environ 50% du risque CV associé à l’hyperglycémie. L’association entre HbA1c et risque CV reste très significative même après ajustement sur tous ces facteurs de risque, incitant à traiter de façon « agressive » à la fois les facteurs de risque traditionnels et l’HbA1c au cours du DT1.
• https://care.diabetesjournals.org/content/42/7/1284
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| | Et n’oubliez pas de nous rejoindre sur Twitter : @SFDiabete et de consulter régulièrement les offres d’emploi diffusés sur notre site. | | |
| Responsable Editorial : Sylvie Picard, Dijon
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