Jef
Mars 2019
Le 17 mars 1955, mon
père enregistre sa chanson, Les pieds dans le ruisseau, sous la
baguette de Michel Legrand qui en signe l’orchestration.
Les deux artistes,
au tempérament insoumis, se croisent et se découvrent à Paris dans les
coulisses du Théâtre des Trois Baudets. Le
courant entre eux passe très vite et
très bien. Mon père lui propose d’écrire des chansons avec lui. L’idée séduit Michel et ils prennent rendez-vous. Ce dont Michel Legrand se souvient très bien, lors de notre rencontre en 2010 :
Je n’avais écrit aucune chanson à l’époque. Je
n’avais pas l’habitude de la chanson, ni des systèmes mélodiques qu’on pouvait
incorporer dans les chansons. On
passe la journée ensemble. On tâtonne, on parle, il joue de la guitare, je joue
du piano. Et on s’aperçoit, à la fin de la journée, qu’on n’arrivera à rien,
qu’on n’était pas vraiment fait l’un pour l’autre. Ce n’était pas la même
dimension. Ses volutes n’étaient pas les miennes.
Malgré la
différence de leurs univers, les deux artistes continuent à s’admirer.
- France Brel